
On veut des visages « instagrammables »
Une peau zéro défaut, des yeux plus grands sans l’ombre d’un cerne ou d’une ride, une bouche plus pulpeuse. C’est désormais à la portée de tous, à coup de filtres et en seulement quelques clics grâce aux applications des réseaux Snapchat et Instagram. On ouvre son fil d’actualités et on découvre tous ces selfies de visages lisses, symétriques et parfaits… parfaitement « retouchés » serait plus juste mais pour de nombreuses personnes, ces visages pimpés à coup de filtres deviennent la norme tant et si bien qu’il est aujourd’hui assez rare de trouver des visages dont on assume les singularités ou les petits défauts. Il est même de mise de rappeler que la réalité est bien différente par un petit #nofilter*, qui bien souvent, n’a rien du « no filter* » de la vraie vie !
*Pas de filtre
Les selfies, source de complexes et de comparaison
A l’origine, Instagram est une formidable plateforme d’échange de photos. Elle est devenue au fil du temps un lieu de mise en scène ou l’esthétisme est poussé à l’extrême. Les visages et les corps n’échappent pas la tendance du tout parfait. En cause, les nombreux selfies qu’on partage à son réseau quotidiennement ! Les smartphones, utilisés de très près, grossissent de 30% environ les proportions du visage et du corps et déforment les traits. Un petit double menton pris sous un angle peu avantageux peut vite devenir disproportionné. Quelques capitons, un mauvais éclairage, et on se retrouve à déplorer une cellulite dont on ignorait jusqu’alors l’existence…. Mais s’il y a un élément qui suscite toutes les attentions et attisent les commentaires, c’est la peau ! la peau et ses aspérités, ses pores, sa texture. La peau et ses petits défauts : cicatrices, taches, acné et rides bien sûr ! Un zoom sur un selfie, et vous avez droit à un diagnostic de peau livré à toute votre communauté qui valide (ou pas) à coups de like !
Les moins de 35 ans plus nombreux
Si les réseaux sociaux ont indéniablement eu un impact sur les demandes esthétiques au sens large et notamment en chirurgie esthétique, les selfies ont également bouleversé les demandes en médecine esthétique, particulièrement chez les moins de 35 ans. La moyenne d’âge pour aller consulter un médecin esthétique tend à diminuer. Les salles d’attente connaissent un véritable bouleversement : les jeunes, voire les très jeunes sont de plus en plus nombreux et les demandes très différentes des demandes anti-âge classiques. Il n’est pas rare aujourd’hui de voir des patients venir en consultation avec pour objectif une peau parfaite comme avec un filtre photo. Ils souhaitent des traits plus dessinés et plus symétriques ou un nez plus droit. Les demandes pour des lèvres plus pulpeuses ont également fortement augmenté notamment chez les plus jeunes.
On ne corrige plus seulement, on embellit !
Alors qu’auparavant médecine esthétique rimait surtout avec rides, aujourd’hui les demandes d’embellissement sont de plus en plus nombreuses, au premier rang desquelles les demandes pour une plus jolie peau. Et les solutions qu’offre la médecine esthétique sont variées : peelings superficiels pour lisser le grain de peau ou atténuer taches et cicatrices, mésothérapie pour améliorer l’hydratation et l’élasticité, acide hyaluronique pour corriger rides et ridules… Tous ces traitements constituant également un arsenal de solutions préventives et d’entretien de son capital beauté sur plusieurs mois. Les réseaux sociaux sont-ils en train d’instaurer, en plus des routines beauté traditionnelles, des procédures « légères » issues de la médecine esthétique ?

La « bouche Instagram » à quant à elle fait son apparition ces dernières années. Certaines personnalités influentes de ce réseau redéfinissent les codes, en matière de proportions notamment. Une bouche ultra pulpeuse peut sembler appropriée quand elle est présentée sur des photos de réseaux sociaux (photos souvent « filtrées » comme vu précédemment), mais le résultat peut être différent une fois la « vraie vie » retrouvée. La médecine esthétique peut donner des résultats naturels lorsqu’il s’agit de redonner un peu de pulpeux aux lèvres ou d’en redéfinir le contour. Un résultat naturel sera issu de l’association du savoir-faire du médecin et des proportions raisonnables utilisées de produit.
Ces messieurs aussi !
Et oui ! Les hommes ne sont pas en reste et n’échappent pas à la pression du selfie parfait ! La patientèle masculine est de plus en plus nombreuse dans les salles d’attente des médecins esthétiques. Les hommes se sentent de plus en plus concernés par leur peau mais également par leurs poignées d’amour pour lesquelles la médecine esthétique a également ses solutions comme la cryolipolyse ou la lipolyse par injection, laser, radiofréquence ou infrarouge.

Les réseaux sociaux : un facteur de démocratisation de la médecine esthétique
Oui, les réseaux sociaux contribuent largement à la démocratisation de la médecine esthétique. Car à l’heure du « tout social » où on partage et on ose tout (sur les réseaux en tout cas), la médecine esthétique en France souffre encore beaucoup de tabous. On le fait mais on n’assume pas vraiment. On veut que ça se remarque (tu as l’air reposé, tu as bonne mine) mais on ne veut pas que ça se sache. Les solutions apportées par la médecine esthétique sont aujourd’hui ultra personnalisées et les techniques très sophistiquées. Elles peuvent apporter, au-delà du simple aspect esthétique, un véritable mieux être et un regain de confiance en soi. Il ne s’agit pas de ne pas vieillir (c’est biologiquement impossible) mais de bien vieillir et d’embellir également si besoin. Alors à quand un hashtag #ouijelaifait ?